Claude Prosper Jolyot de Crébillon (13 février 1707 - 12 avril 1777) est un romancier français, né à Paris, fils d'un tragédien célèbre, Prosper Jolyot de Crébillon.
Il a reçu une éducation jésuite au Lycée Louis-le-Grand.
Très tôt, il compose diverses œuvres légères, dont des pièces de théâtre pour le Théâtre italien de Paris, et publie un court conte intitulé Le Sylphe en 1730.
De 1729 à 1739, il participa à une série de dîners appelés "Le Caveau".
La publication de Tanzaï et Neadarne, histoire japonaise (1734), qui contenait des attaques voilées contre la bulle papale Unigenitus, le cardinal de Rohan et d'autres, le conduisit brièvement à la prison de Vincennes.
Son roman Les Égarements du cœur et de l'esprit a été publié entre 1736 et 1738 et n'a jamais été terminé, bien qu'il ait continué à le réviser en 1738.
La publication du Sopha, conte moral, satire politique érotique, en 1742 l'oblige à s'exiler de Paris pendant plusieurs mois, vers 1744 il entre en liaison amoureuse avec Lady Henrietta Maria Stafford, fille d'un chambellan jacobite, et ils se marient en 1748.
Un fils né en 1746 mourut en 1750.
Malgré les difficultés financières, ils ont vécu ensemble jusqu'à sa mort en 1755.
Entre-temps, il publie La Nuit et le moment (1745), Ah ! quel conte ! et Les Heureux Orphelins (1754).
N'héritant rien d'Henriette, il est contraint de vendre sa grande bibliothèque en 1757 et finit par trouver un revenu stable comme censeur royal (comme son père) en 1759.
En 1768 et 1772, il publie ses deux derniers romans, Lettres de la duchesse de *** au duc de *** et Lettres athéniennes.